L’ETAT n’appartient à aucun gouvernement, aucun ministre, aucun parti politique, aucun groupe d’intérêts, aucun clan; nul ne peut revendiquer l’exclusivité de sa gestion.
L’ETAT est le fruit d’un accord conclu entre les différentes communautés partageant un territoire commun et,c’est le respect des termes et conditions clairement définis dans l’accord qui permettra à l’ensemble des communautés de s’élever au rang de NATION ou, le cas échéant, de confirmer leur statut de TRIBU.
Il appartient donc à chaque citoyen, à travers ses représentations respectives, de prendre charge de L’ETAT.
Nous reconnaissons la responsabilité des dirigeants relative à la situation de précarité de nos institutions cependant, puisque ce sont nos vies et nos biens qui sont menacés, nous ne pouvons nous contenter du prétexte de la responsabilité de l’ETAT, pour nous démettre de notre obligation d’implication.
Au terme d’une révolution, la victoire ne se mesure point aux faits d’armes mais plutôt par l’intensité du réveil des consciences qu’elle a su réveiller. Winston Churchill ne disait-il pas : »il ne faut jamais gaspiller une bonne crise » !
L’effritement de notre police nationale et l’agonisante résurrection de notre armée, préoccupent toute la population. L’insignifiante importance que semble leur avoir témoignée nos dirigeants ne nous rassure pas non plus et nous invite à redouter une issu similaire à celle
de la démobilisation des forces armées d’Haïti en 1995
Nous savons nombreuses les initiatives individuelles en support à la PNH… nombreuses mais inefficaces puisque prisent hors des cadres et prescrits institutionnels, prêtant donc le flanc aux interprétations de tentatives de corruption ou de vassalisation au profit de particuliers ou de groupes d’intérêts.
Aux fins de prévenir celles-ci, tout en encourageant les initiatives individuelles associatives ou institutionnelles en support à ces institutions responsables de la sécurité de nos vies et biens, « L’association militaire d’Haïti « et la plateforme de surveillance et de propositions citoyenne, « Hayti je m’engage « , se proposent comme passerelles, avec pour mission de s’assurer de l’utilisation rationnelle et cohérente des supports octroyés.
Il est, de notre point de vue, tout-à-fait contreproductif de s’attendre à être protégé par ceux et celles dont la situation ne suscite chez nous qu’une indifférence affichée et un mépris évident et, s’il est correct de dire que le respect et la confiance se gagne, il est tout aussi vrai que la société a le devoir de créer l’environnement propice à l’établissement d’un climat de confiance réciproque.
Nous souhaiterions que le projet pilote concernant la police de Pétion ville et pour lequel nous sollicitons une participation citoyenne, servira d’exemple à d’autres communes.
Pour œuvrer à ce mieux-être collectif auquel nous aspirons fortement tous, l’AMIDH et l’HJM réitèrent leur appel au sacrifice citoyen nécessaire à la construction de l’État Nation !